Louise Pierson

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Louise Pierson
Description de l'image Louise Pierson Litho.jpg.
Nom de naissance Louise Antoinette Joséphine Durant
Naissance
Marseille
Décès (à 24 ans)
Vienne, empire d'Autriche
Lieux de résidence Paris, France
Activité principale Danseuse
Style danse classique
Lieux d'activité Paris, Vienne
Années d'activité 1815-1831

Louise Pierson, née Louise Antoinette Joséphine Durant à Marseille le et décédée à Vienne le , est une danseuse française dont la carrière illustre l'émergence du ballet romantique.

Biographie[modifier | modifier le code]

Née à Marseille le [1], Louise Antoinette Joséphine Durant est la fille de François Joseph Durant né en 1778 à Tournai en Belgique et de Françoise Ursule Mahieux née en 1787 à Paris. Ses deux parents sont mentionnés comme artistes, demeurant depuis six mois à un an à Marseille, le père résidant précédemment à Narbonne[2].

À la suite de l'union de sa mère avec Étienne Pierson[3], Louise Durant est ensuite connue sous le nom de Louise Pierson. Dans le sillage maternel, elle mène une carrière de première danseuse de ballet au Théâtre de la Porte-Saint-Martin à Paris. Elle décède prématurément le lors d'une tournée à Vienne, en Autriche, à l'âge de 24 ans[4].

Les débuts[modifier | modifier le code]

Louise Pierson effectue toute sa carrière artistique au Théâtre de la Porte-Saint-Martin où elle débute à l'âge de 9 ans. En , elle tient pour la première fois le rôle masculin du jeune Félix dans le spectacle intitulé Les Écoliers en vacances[5]. Deux ans plus tard, elle danse dans Almaviva et Rosine sur une chorégraphie d'Alexis Blache, où elle joue le rôle de Suzanne[6]. En 1818, elle interprète Cécilia dans le ballet-pantomime Lisbeth et Muller ou la Fille soldat, du même chorégraphe et maître de ballet[7].

Première danseuse[modifier | modifier le code]

À l'âge de 18 ans, Louise Pierson devient première danseuse, sa carrière se situant dès lors à la charnière du ballet-pantomime et du ballet romantique. Françoise Ursule Mahieux, qui est première danseuse de ballet au Théâtre de la Porte-Saint-Martin, cède en effet sa place à sa fille en 1824[8]. De fait, Louise Pierson tient déjà le rôle principal d'Ida dans La Laitière suisse, pièce de théâtre dont le ballet-pantomime est joué pour la première fois au Théâtre de la Porte-Saint-Martin en 1823.

En 1825, dans ce même cadre théâtral, elle est ensuite l'interprète principale dans Jocko ou le Singe du Brésil, dont l'œuvre dansée marque l'émergence du ballet romantique, autrement dit du romantisme dans la danse. L'année suivante, ces ballets composés par Filippo Taglioni sont représentés à Vienne puis à Stuttgart[9]. En 1831, Louise Pierson décède en Autriche lors d'une nouvelle tournée de son corps de ballet[10]. Son remplacement est alors assuré par Marie Taglioni (1804-1884), considérée comme la première grande ballerine romantique.

Postérité[modifier | modifier le code]

À la suite de Louise Pierson, sa sœur cadette, Zélie Pierson (1818-1866), poursuit une carrière de ballerine et d'artiste de la danse à l'Académie royale de musique[11]. Celle-ci est la belle-mère de Léon Carvalho (1825-1897[12]), devenu directeur de l'Opéra-Comique.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Archives départementales des Bouches-du-Rhône, Marseille, naissances 9-1806, vue 21/40, acte n° 545.
  2. Archives départementales des Bouches-du-Rhône, Marseille, mariages 11-1806, vue 10/10, acte n° 343.
  3. Le couple est mentionné lors du mariage de sa sœur Zélie Pierson le 28 mars 1857.
  4. (de) « Der Wanderer », n°125, Vienne,‎ (lire en ligne)
  5. « Notice de la Bibliothèque nationale de France »
  6. « Notice de la Bibliothèque nationale de France »
  7. « Notice de la Bibliothèque nationale de France »
  8. Jean-Philippe Van Aelbrouck, Dictionnaire des danseurs, chorégraphes et maîtres de danse à Bruxelles de 1600 à 1830, Liège, Pierre Mardaga, , 285 p. (ISBN 2-87009-576-7, lire en ligne), p.199
  9. Archives internationales de la danse, n°4, 15 octobre 1934, « Les ballets de Philippe Taglioni de 1809 à 1836 »
  10. Décès du 2 mai 1831, mention dans le journal Der Wanderer, édité à Vienne : "Verflossenen Montag verstarb die am k.k. Hofoperntheater als Tänzerin angestellte Delle Louise Pierson, 24 Jahre alt, an den Folgen einer langwierigen Unterleibs-Krankheit". Traduction par Birgit Rapp, groupe Généalogie Paris & Ancienne Seine : "Lundi dernier est décédée la danseuse de la cour de l’opéra (du théâtre) royal dénommée demoiselle Louise Pierson, âgée de 24 ans, des suites d’une longue maladie abdominale".
  11. Artiste de la danse à l'Académie royale de musique de Paris, mention dans L'Almanach royal de 1845 et suivants
  12. Léon Carvalho est né d'une première relation d'Arthur Joseph Rondeaux de Courcy, devenu époux de Zélie Pierson en 1857.

Liens externes[modifier | modifier le code]